Accéder rapidement et sur l’ensemble du territoire à un diagnostic fiable et rapide. Bénéficier d’une prise en charge de qualité. Développer la recherche. 

Voilà esquissées les trois priorités de la stratégie nationale de lutte contre l’endométriose. Les travaux ont été lancés le 11 janvier 2022. C’est une bonne nouvelle !

Une femme sur 10 dans le monde

Cette affection touche en effet une femme sur 10 dans le monde. L’endométriose se caractérise par des douleurs pelviennes chroniques extrêmement douloureuses. Elle peut également entraîner une infertilité. Les femmes qui en souffrent voient ainsi leur qualité de vie affectée à tous les niveaux: travail, vie personnelle et intime. Sans que le système de santé ne puisse actuellement offrir à toutes une réponse appropriée. Quand on apprend, par ailleurs, qu’elle est diagnostiquée en générale au bout de 7 ans d’errance médicale, on se dit qu’il était grand temps d’agir !

Ce que l’on sait de l’endométriose

L’endométriose est causée par le développement, à l’extérieur de l’utérus, d’un tissu ressemblant à la muqueuse utérine (appelée « endomètre »).

Quels sont les symptômes ?  Des douleurs survenant au moment des règles, lors de rapports sexuels. Mais aussi des douleurs lombaires, des troubles urinaires et digestifs. Il y a des endométrioses plus ou moins sévères.  Problème, il n’y pas de corrélation entre l’intensité de la douleur ou le type d’endométriose. Une endométriose superficielle peut être très douloureuse en raison de la présence de nombreux nerfs. Les médecins se veulent toutefois rassurants : dans 1/3 des cas, l’endométriose ne se développe pas, stagne, voire régresse grâce au traitement (médical ou chirurgical) ou de façon spontanée, notamment pour les formes superficielles. 

Traitements de la douleurs

Il n’existe actuellement aucune thérapie destinée spécifiquement à cette affection. Et l’efficacité des traitements visant à gérer les symptômes et la douleur est souvent limitée. Certains essais ont montré que chez 11 % à 19 % des femmes, ils n’ont aucun effet sur la réduction de la douleur. Il semblerait que les chercheurs aient une explication. Les analgésiques classiques (ibuprofène, paracétamol) ont une efficacité pour diminuer la « douleur nociceptive » qui résulte de la stimulation de récepteurs de la douleur en réaction à des lésions tissulaires, potentielles ou réelles.

En revanche, ibuprofène et paracétamol n’ont pas d’action sur la douleur neuropathique. Celle-ci est provoquée non plus par l’activation de récepteur, mais par des lésions ou des dysfonctionnements survenant directement au niveau des nerfs. Les chercheurs ont justement commencé à étudier les effets d’autres traitements pour ce type de douleurs !

Pour aller plus loin sur le sujet, rendez-vous sur le site de l’association EndoFrance.