Les longues semaines de confinement ont freiné la collecte de sang en France. En ce mois de juin, les réserves nationales sont en dessous du seuil d’alerte.  Les  produits sanguins sont pourtant indispensables pour les secours d’urgence, les interventions chirurgicales, les maladies du sang et les cancers. C’est pourquoi il faut donner !

Passer outre la peur des piqûres

« On est d’abord bien encadré et surveillé. Et puis, on se fait chouchouter pendant la prise de sang. C’est un moment hors du temps, non « marchand », et je l’apprécie beaucoup témoigne Anne-Sophie Vasseur, responsable administrative et financière à la mutuelle ». Donneuse assidue dès ses 18 ans, et depuis une vingtaine d’années, elle porte un regard bienveillant sur le principe du don, si essentiel pour les autres. « Je connais les réticences de certains pour ne pas donner. La peur des piqûres par exemple, mais il faut vraiment passer outre ! » Guylaine Merhan regrette pour sa part de ne plus pouvoir donner pour cause de maladie. « C’est vexant, témoigne cette adhérente de la mutuelle et donneuse pendant des décennies. J’ai été « parrainée » par ma soeur autour de mes 18 ans. (…) Et j’ai donné vraiment très régulièrement, sang, plaquettes et plasma, des années 1990 à 2010. Je trouve que l’ambiance est très sympa et on a vraiment l’impression d’être utile. J’ai aussi remarqué la présence plus fréquente de jeunes depuis l’attentat contre Charlie Hebdo. Cela fait plaisir ! »

Des réserves dans le rouge

C’est d’autant plus vrai que l’heure est grave. Il y a quelques jours François Toujas, président de l’Établissement français du sang (EFS), dressait un constat alarmant: «On estime qu’en deçà de 90.000 poches de globules rouges disponibles, on a des difficultés à répartir correctement les besoins des hôpitaux sur l’ensemble du territoire. Or ces stocks sont descendus à 85.000 au début du mois de juin», avec des inquiétudes notamment pour certains groupes sanguins plus rares comme le O-, celui des «donneurs universels». D’où la campagne de communication « Prenez le relais – 1 mois pour tout donner ! » Qui court jusqu’au 11 juillet et que la MCRN soutient bien évidemment.

Je peux donner ? 

Il n’existe à ce jour aucun produit capable de se substituer au sang humain. Chaque année, grâce au don de sang, 1 million de patients sont soignés. 

Pour faire un don de sang, il faut : 

  • Se sentir en bonne santé.
  • Être âgé(e) de 18 à 70 ans (ou 65 ans pour un don de plasma/plaquettes).
  • Peser au moins 50 kg (ou 55 kg pour un don de plasma/plaquettes).
  • Être muni(e) d’une pièce d’identité.

Faire le test pour savoir si vous pouvez donner votre sang: ICI

Je donne pour la première fois: pour tout savoir, c’est ICI

Comment cela se passe ?

1 heure, c’est le temps qu’il faut compter pour un don de sang. Les quatre principales étapes sont les suivantes:

  • Accueil et inscription.
  • Entretien préalable au don avec un médecin ou une infirmière. C’est le moment de s’assurer que l’on peut donner.
  • Le prélèvement est réalisé avec du matériel stérile, à usage unique. Si vous êtes nouveau donneur ou si votre dernier don date de plus de 2 ans, une mesure de votre taux d’hémoglobine est effectuée afin d’identifier une éventuelle anémie.
  • La pause: ce moment convivial est l’occasion de vous offrir une collation, de s’assurer de votre bonne récupération.
Collectes mobiles en Pays de la Loire

Pour faciliter l’accès au don du sang de chaque personne susceptible de donner, l’EFS – Pays de la Loire assure chaque année, en temps normal, plus de 1600 collectes mobiles, essentiellement dans les communes de la région, dans certaines entreprises et administrations et en milieu scolaire. Ces collectes de proximité, organisées avec le concours très actif des Associations pour le don de sang bénévole, permettent de recueillir près de 85% des prélèvements de sang total