L’Observatoire Régional de la Santé (ORS) des Pays de la Loire l’a montré dans une étude parue en décembre 2021: il existe un lien évident entre le niveau social des personnes et  leur état de santé perçu ou réel. Concrètement, le niveau des diplômes et lieu de résidence ont une incidence sur la santé et l’accès aux soins.

Santé et niveau de diplôme

Nous ne sommes pas égaux devant la santé. Et notamment pour des raisons sociales. C’est ce que montre le Focus de l’ORS Pays de la Loire. Ainsi, les titulaires d’un diplôme inférieur au baccalauréat sont plus nombreux que les autres à:

  1. ne pas se percevoir en bonne santé,
  2. à souffrir d’obésité,
  3. être des fumeurs quotidiens,
  4. à souffrir d’insomnie chronique, 
  5. à reconnaitre un faible soutien social en cas de problèmes graves.

Le différentiel est significatif pour ces six items. C’est vrai par exemple pour la consommation de tabac. 27% des habitants ayant un diplôme inférieur au « bac » déclarent être fumeurs quotidiens contre 19% pour les autres !

Santé et lieu de résidence

On retrouve malheureusement ces écarts en fonction de la « fragilité sociale » (*) de la commune de résidence. Dans les villes ou villages en difficulté sociale, on décèle plus de maladies chroniques chez leurs habitants: maladies cardiovasculaires ou respiratoires, diabète, cancers, maladies psychiatriques, neurologiques ou dégénératives sont plus présentes avec des écarts très nets. Ainsi dans les communes classées très fragiles socialement, 79 habitants sur mille sont pris en charge pour une maladie cardioneurovasculaire. Ils ne sont qu’un peu plus de 40 habitants sur mille dans les zones très préservées.

Recours aux soins, vaccination, dépistage et mortalité

En faisant un « zoom » sur la ville de Nantes, l’ORS constate des écarts très importants entre les habitants des quartiers prioritaires et ceux des autres quartiers. Les chiffres donnent froid dans le dos ! Les habitants des quartiers prioritaires cumulent tous les risques. Comme celui de décéder prématurément avant 65 ans: c’est le cas de 244 personnes pour 100 000 habitants contre 152 personnes pour 100 000 habitants pour les autres quartiers.Dans les quartiers prioritaires, 5,80% des 8-9 ans sont en situation d’obésité (contre 1,2% ailleurs). Pour la même tranche d’âge, 13% des enfants ont au moins 2 dents cariées non soignées: ils sont 3% ailleurs. On retrouve des différences significatives concernant la vaccination ou la pratique d’un examen comme le frottis cervico-utérin.

La MCRN se veut accessible au plus grand nombre

Si la Mutuelle Solidaire MCRN ne peut agir sur les déterminants sociaux, en revanche, elle fait tout pour être le plus accessible possible. Et faciliter ainsi l’accès aux soins. Actrice de l’Economie Sociale et Solidaire (ESS) , ardente défenseure d’une protection sociale de haut niveau, la MCRN met tout en œuvre pour proposer des garanties de qualité, optique, hospitalisation, dentairepour un tarif de cotisation accessible à tous. La MCRN rappelle par ailleurs qu’elle est une société de personnes, non de capitaux. Et que les bénéficiaires de ses services sont des adhérents, et non des clients !

Pour en savoir plus sur cette étude, c’est ICI

(*)L’indice de fragilité sociale combine de façon synthétique 9 indicateurs de précarité de la population : parts des personnes âgées de 75 ans ou plus, de non-diplômés parmi les 15-64 ans, d’ouvriers non qualifiés ou agricoles dans la population active, de familles monoparentales, de ménages en surpeuplement, de chômeurs, de contrats courts, de chômeurs de longue durée et d’étrangers.