Atchoum ! Atchoum ! Ça y est, la saison du rhume des foins est lancée !  Et vous faites peut-être partie des 30 % des français allergiques aux pollens. Dans ce cas-là, vous devez composer avec un cortège de troubles désagréables. Que vous connaissez bien : nez bouché, yeux larmoyants et qui picotent, écoulement nasal, rhinite et conjonctivite étant fréquentes.

Réaction du système immunitaire

L’allergie pollinique ou rhinite saisonnière est une réaction de notre système immunitaire à un ou plusieurs types de pollen. L’inspiration ou le contact direct avec le pollen entraine chez la personne allergique une libération d’histamine, une substance chimique agissant comme un médiateur de la réaction inflammatoire. Celle-ci provoque une inflammation de la conjonctive des yeux et de la muqueuse nasale. 

Les personnes allergiques en augmentation

Nous sommes d’ailleurs de plus en plus nombreux à être allergiques. D’après l’Agence Nationale de Sécurité Sanitaire (Anses), les études montrent que le changement climatique pourrait influer sur la production de pollens. Et sur la durée de la pollinisation. Avec une incidence évidemment sur le nombre de personnes allergiques. Dans les villes, le cocktail pollution PLUS pollens s’avère très dangereux. Nous savons aujourd’hui que les particules de pollution fragilisent la muqueuse respiratoire. Et que la pollution rend les pollens plus allergisants.

Tous les pollens ne sont pas en cause

Attention, tous les pollens ne déclenchent pas d’allergies. Trois grands groupes sont à incriminer. Il s’agit:

  1. des arbres tels le bouleau, le cyprès, l’olivier, le frêne et le noisetier,
  2. des graminées telles la fléole des prés, le ray-grass anglais,
  3. des herbes comme l’armoise et l’ambroisie.

Les médecins allergologues sont évidemment les plus compétents pour poser un diagnostic d’allergie pollinique. Ces praticiens sont malheureusement peu nombreux. Ces allergies doivent être prises au sérieux. Mal soignées, elles peuvent générer un asthme allergique. Et ce dernier est très gênant dans la vie de tous les jours: 20% des personnes souffrant de rhinite ont de l’asthme. Et 80% des asthmatiques sont sujets aux rhinites !

Traitements et prévention des troubles

Le traitement de l’allergie passe notamment par la prise d’antihistaminiques. C’est vrai aussi des corticoïdes locaux (yeux, nez) ayant une action anti-inflammatoire. Il est également possible d’entreprendre une action de désensibilisation. Celle-ci peut durer plusieurs années: elle  consiste à mettre l’organisme en présence de l’allergène.

Les conseils pour réduire les troubles:

  • durant la saison pollinique, aérer le logement le soir ou pendant les périodes pluvieuses,
  • éviter les promenades dans les bois en pleine pollinisation, se renseigner sur les « pics »,
  • ne pas sécher son linge à l’extérieur,
  • se laver les cheveux après une balade,
  • aspirer quotidiennement de préférence avec un appareil ayant un filtre HPA,
  • installer un filtre à pollens dans la voiture,
  • se rincer le nez matin et soir avec un spray d’eau de mer.

Pratique: pour en savoir plus sur le contenu de l’air en pollens, il est judicieux d’aller sur le site internet du Réseau National de Surveillance Aérobiologique (RNSA). Risques par villes, risques par pollens, alertes pollens….tout est indiqué et bien pensé. Les personnes allergiques devraient le consulter avant toute promenade.